En Plat, contrairement à la discipline du Trot, le poids est bien le nerf de la guerre des professionnels du galop … un cheval pénalisé au poids verra fortement ses chances compromises au départ d’une course à moins qu’il ne puisse passer outre par une valeur constamment à la hausse …
Certains chevaux peuvent bénéficier d’une « décharge » au poids, décharge principalement réservée aux apprentis jockeys, de ce fait, un bon apprenti ayant une décharge de quelques kilos aura un avantage certain pour son cheval par rapport à ses adversaires du jour …
Dans les courses à conditions, le poids est attribué selon certains critères (poids pour âge, pour sexe, pour chevaux ayant ou non gagné etc …)
Dans les réclamers, c’est le prix de « réclamation » qui fixera en quelque sorte le poids porté par le cheval … plus un cheval aura un prix à réclamer « haut » plus il portera du poids et inversement pour un cheval dont le prix à réclamer sera plus faible …
Dans les handicaps, ce sont les « valeurs handicaps » qui fixeront le poids porté par le cheval par rapport à la « référence » de la course … et ce sont principalement ces courses à handicap qui sont les plus difficiles à déchiffrer tant les valeurs des chevaux sont proches les unes des autres !!!
- Comment bien traiter une course à handicap ?
En règle générale, ce sont les handicaps pour 5 ans et plus sur la distance classique (2000m) qui seront les plus faciles à déchiffrer, en effet, à cet age là, les valeurs sont plutôt bien établies et on connait assez bien les chevaux, que ce soit au niveau de leurs aptitudes à la distance ou à l’état du terrain … après tout sera encore une question de parcours, de tactique de course mais aussi et surtout de valeur handicap, et il faudra se poser à chaque fois la question de savoir si le cheval à encore ou pas de la marge au poids, à la valeur handicap qui lui est attribuée …
A l’inverse, les handicaps réservés aux seuls 3 ans font partis des courses les plus difficiles à déchiffrer !!! certains chevaux ont peu couru à l’age de 2 ans, d’autres ont pu progresser entre 2 et 3 ans pendant l’hiver, bref, souvent des courses où les surprises sont légions et dans lesquelles il faudra en priorité retenir les entraîneurs dits « classiques » qui passeront par la case des handicaps avant de monter plus haut …
Mais arrêtons nous quelques instants sur le terme de « valeur handicap » !!!
Chaque cheval se présentant dans un handicap aura une valeur handicap, celle ci ayant été déterminé au fils des courses par le handicapeur … chaque course à handicap se voit attribuée une « référence » à partir de laquelle on pourra en déduire le poids porté par le cheval …
Exemple : dans un handicap ayant pour référence + 20, un cheval ayant une valeur de 36 se verra attribuer 56 kg sur les dos (valeur de 36 + référence de 20) … parfois, dans des handicaps intergénérationnels (ex: handicaps pour chevaux de 3 ans et +), il y aura 2 références dans la course, l’une réservée aux plus jeunes (réf. de +18) et l’autre aux plus agés (réf. de + 20) afin d’équilibrer les chances …
Comme dit précédemment, les courses à handicap sont les courses les plus difficiles à déchiffrer car les chevaux se « tiennent » souvent de très près au niveau de leurs valeurs, les chevaux ayant une valeur handicap élevé se voient pénalisés au poids par rapport à des chevaux ayant une valeur plus faible, ce qui au final a pour but de donner une chance égale à chaque concurrent de faire l’arrivée et on voit souvent les 7 ou 8 premiers à l’arrivée de course à handicap finir seulement sur 1 ou 2 longueurs …
Certains entraîneurs et même certains jockeys connaissent une réussite plus importante que d’autres dans ce style d’épreuve bien particulière, en effet, la plupart du temps, les courses à handicaps réunissent bien souvent des lots touffus, dans lesquels les décisions des jockeys doivent être prises rapidement pour espérer faire la différence à l’arrivée, certains jockeys ont ce que l’on appelle « la science du train » comme Olivier Peslier par exemple, qui saura où placer son cheval dès la sortie des boites afin de le mettre dans les meilleures conditions pour aborder les 400 derniers mètres, car c’est essentiellement là que la différence se fera. En France, contrairement à d’autres pays, les courses de galop sont souvent les mêmes, on assiste à un « galop de chasse » toute la course et puis les chevaux sont « lancés » au poteau des 400m pour ne faire que la ligne droite … donc des jockeys expérimentés comme Olivier Peslier, Stéphane Pasquier ou Thierry Jarnet pour ne citer qu’eux auront davantage de réussite dans ces courses où l’expérience prime sur la jeunesse.
La suite très prochainement …
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